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Decentralized Democracy

Ontario Assembly

43rd Parl. 1st Sess.
June 6, 2024 09:00AM
  • Jun/6/24 1:20:00 p.m.

Toute une annonce qu’ils nous annoncent aujourd’hui avec la motion. On pensait qu’on revenait au mois de septembre; mais non, on va revenir le 21 octobre. Ça, ça veut dire qu’on est parti, de 13 semaines à 19 semaines, sans revenir en Chambre, sans revenir débattre. Les « issues » que nos comtés ont—tout l’été, on va passer avec nos concitoyens pour se préparer pour ramener leurs « issues » en septembre, pour représenter nos comtés. Là, ils viennent de nous annoncer—comme un cheveu sur la soupe, comme on dit en français—qu’on revient le 21 octobre.

Après ça, on se demande pourquoi la population est sarcastique avec les politiciens. Ce sont des motions comme ça qui rendent que le monde, les concitoyens, disent : « Cela a-t-il du bon sens? »

Moi, je le sais; j’ai négocié toute ma vie. J’ai négocié des conventions collectives. J’ai négocié des vacances. Je sais que mes collègues vont parler, probablement, de ça aussi. Mais on a négocié des vacances.

Quand tu commences à travailler, tu as deux semaines de vacances, et avec les années, tu accumules une autre semaine puis une autre semaine. Si tu es chanceux, tu peux te rendre jusqu’à huit semaines, mais c’est assez rare, on s’entend assez bien, dans une convention collective, mais tu vas voir, normalement, deux, quatre, peut-être six semaines pour ceux que ça fait plus longtemps. Nous autres, on parle de 19 semaines. Ce gouvernement-là, ils ont quoi? C’est quoi le problème, là?

On a été élu pour venir représenter nos concitoyens en Chambre, pour amener les « concernes » de nos concitoyens, pour essayer d’améliorer la vie en Ontario. Puis, tout d’un coup, on est parti 19 semaines. Le 21 octobre—on s’entend-tu? C’est du temps loin de la Chambre pour essayer de faire des changements pour nos comtés et nos concitoyens.

C’est quoi que le gouvernement a à cacher? C’est quoi la transparence? On ne comprend pas. On part une semaine avant. On était supposé de finir le 15; là, on part une semaine avant et on va revenir le 21 octobre—le 21 octobre. Ce ne sont pas des farces, là.

On est supposé travailler comme tout le monde. On est ici pour représenter nos concitoyens. C’est une vraie honte. Mon collègue de Niagara l’a dit : « It’s shameful. » On devrait avoir honte.

Je ne sais pas pourquoi l’idée de faire ça—c’est-tu pour faire encore plus de cabales? Vous avez battu les babines pendant quelques mois. Ce sont les rumeurs : va-t-il y avoir des élections prématurées? Est-ce que c’est juste pour ramasser encore plus d’argent et encore faire la cabale plus longtemps?

On dit comment la province va mal. C’est drôle, mais sur votre bord, tout va bien en province. Il n’y a pas de problèmes en Ontario. Tout va bien. On sait que vos campagnes à la télé, à la radio, disent que tout va bien, mais en réalité, tout ne va pas bien.

Moi, je peux vous dire, dans mon comté, quand j’ai une ville comme Hearst où 65 % à 70 % du monde n’ont pas de médecin de famille, ça ne va pas bien. Quand je vais sur la baie James, il y a du monde qui n’a pas de maison. Ils n’ont pas d’eau potable. Tu es obligé de prendre une douche de quelques minutes parce qu’il y a trop de chimiques dans ton eau. Tu viens avec des rougeurs sur le corps. Il y a des maisons qui sont pleines de moisissures, et on demande une extension à la réserve pour être capable de répondre aux besoins de la communauté. Les chefs et les conseils de bande sont arrivés en quêteux devant le gouvernement, et pourtant ils sont sur leurs terres ancestrales et c’est leur droit. Mais non, nous autres, on prend 19 semaines à ne pas s’asseoir pour débattre de ces projets de loi-là ou de ces demandes qui viennent de nos concitoyens.

Je pense, avec l’éducation—on a des problèmes en éducation. Je ne sais pas. Moi, j’ai ma femme et j’ai ma fille qui travaillent comme aides-enseignantes. Ma fille est qualifiée pour restreindre les enfants en crise. Elle arrive à la maison pleine de bleus parce qu’elle est obligée de s’occuper de plusieurs enfants à la fois.

Je vais vous dire une expérience qu’elle a vécue. Elle s’est tournée une seconde parce qu’un autre de ses enfants avait besoin d’elle—une seconde. Elle s’est virée de bord puis l’enfant lui a donné un bon coup de poing dans le ventre. Elle a perdu une journée d’ouvrage. Imagine-toi si elle avait été enceinte.

L’enfant est en crise. Ce n’est pas la faute de l’enfant. Mais c’est la faute d’un gouvernement qui ne donne pas assez d’argent aux conseils qu’ils sont obligés de donner plus d’enfants de qui s’occuper. On a appris qu’il y un jeune enfant de 16 ans qui est décédé. Puis ils disent qu’on politise ça? On ne politise pas ça; c’est la situation. C’est qu’on sous-finance l’éducation. On sous-finance la santé. On sous-finance plein de choses en Ontario, puis ils disent que ça va bien?

Moi, je peux vous dire, dans mon comté, je parle aux directeurs des hôpitaux. Ils nous disent que l’élastique est au bout. Il est à la veille de péter, à 4 %—puisqu’ils ont dit que c’est 4 % qu’ils ont donné aux hôpitaux. Pourtant, l’inflation est bien plus haute que ça. Fait que, ils sont sous-financés, puis qui paye pour ça? Ce sont encore les patients.

Mais non : « Tout va bien. On revient dans 19 semaines. »

On pourrait débattre des projets de loi à faire avancer pour améliorer notre système de santé. Parce que dans le Nord, là, je peux vous dire, ça ne va pas bien. C’est facile quand tu viens du Sud; tu as accès à des services. Qu’est-ce que tu fais des familles autistes qui n’ont pas les services? Qu’est-ce que tu fais—on a besoin de maisons pour les personnes qui ont des troubles de santé mentale. On n’a pas de place à rester. C’est deux, trois, cinq ans d’attente. Ça, ce n’est pas mentionné, les soins de longue durée.

Mais tout va bien en Ontario, assez pour qu’on puisse se permettre de rentrer le 21 octobre. On est élu pour travailler. On travaille tout l’été, on rencontre nos concitoyens, on parle, puis quand arrive septembre, on amène les « concernes » qu’ils nous demandent. C’est ça, notre travail.

Mais non, il y a un bord du gouvernement—le gouvernement, dans sa grande sagesse, vient de dire le 21 octobre. Pourtant, tous les travailleurs de cette province-ci, la plupart ont deux semaines de vacances, quatre semaines de vacances. Puis nous autres on va en avoir—on va as être obligés de ne pas revenir ici pour adresser les « concernes » de ce monde-là qui vient nous voir puis qui vous [inaudible].

Je suis convaincu que vos concitoyens vous disent la même chose qu’ils nous disent à nous autres : « Vous êtes là pour nous représenter. » On devrait être là, en temps et lieu, pour représenter nos concitoyens. On devrait être ici, comme d’habitude, au mois de septembre. Mais le gouvernement encore—19 semaines. Moi, je n’en reviens pas.

C’est une atteinte à la démocratie. On dirait que vous vous foutez de la démocratie. C’est parce que vous avez juste une grosse majorité, vous êtes blindés, et tout ce qu’on amène ou qu’on veut discuter ou qu’on amène pour amender des projets de loi, ce n’est jamais assez bon. Pourtant, ça vient des mêmes concitoyens, ça vient des mêmes agences, ça vient de toutes les personnes qu’on consulte, qui sont les mêmes que les vôtres. Vous êtes dans les comités. Vous les entendez comme nous autres.

Pourtant, ces recommandations viennent de ce monde-là. Mais non : « On s’en fout de la démocratie. On est majoritaire. » Ça, c’est une honte. Ça, c’est un affront à la démocratie.

Encore pire, quand je vois le premier ministre rentrer à moitié, dans le milieu d’une période de questions, c’est un manque de respect envers notre chef, mais c’est aussi un manque de respect de la démocratie. Il devrait être assis là puis prendre les questions puis y répondre aussi.

En tout cas, comme vous pouvez le voir, moi, je ne suis pas un gars qui a l’habitude de manger mes mots. Mais on est ici pour faire un travail. Moi, je pense encore comme un travailleur. J’ai été mécanicien industriel. J’ai représenté les travailleurs pendant 21 ans de ma vie. J’ai négocié des bonnes conventions. Il y a des conventions que, quand ça commence, on travaille fort pour améliorer constamment les conditions de travail—

Interjection: Say you’re sharing your time—

1560 words
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