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Decentralized Democracy

Ontario Assembly

43rd Parl. 1st Sess.
May 9, 2023 09:00AM
  • May/9/23 3:40:00 p.m.
  • Re: Bill 71 

Superior North.

Fait que ces communautés-là qui font ça ont dit : « Assez, c’est assez. » Puis je peux vous dire qu’il y a beaucoup de communautés qui regardent ce qui se passe. Va-t-il y en avoir d’autres qui vont se joindre? Peut-être. Mais le message est clair, parce qu’on voit qu’il y a une tendance à aller pour ça. Pourquoi? Parce que c’est un manque de respect, continuellement, contre les Premières Nations—continuellement. On signe des mémorandums d’entente. Je vous ai parlé d’Attawapiskat, qui a eu la De Beers. They’re landlocked. Ils sont pris dans leur réserve. À cause qu’il y a un chemin qui se rend au quai et la mine a mis une dispute sur le chemin, ils ne peuvent pas agrandir. Le ministère s’est rangé sur le bord et a dit : « On ne peut pas vous donner l’accès aux terres ou au terrain parce qu’il y a une dispute sur le chemin. » Pourtant, le chemin existait avant que la mine n’existe, puis ils sont sur leurs territoires ancestraux.

Après ça on se demande pourquoi on a des injonctions et qu’on amène le gouvernement en cour. Bien, expliquez-moi, madame la Présidente, combien de fois vas-tu dire, « Oui, oui, oui », que tu veux travailler avec le gouvernement, et puis qu’on ne respecte pas nos droits ancestraux, on ne respecte pas les mémorandums et on ne respecte pas les ententes qu’on a faites?

Même communauté : ils ont signé, en 2014, un processus pour adresser l’expansion de la communauté, l’eau potable. Il n’y a rien qui s’est passé. En 2018, on signe une autre entente de protocole. En 2019, la même affaire. On est dans la même situation.

Webequie : 28 ans pour l’eau potable. Ils sont obligés de bouillir leur eau—28 ans. Puis après ça on se demande pourquoi le chef était ici, puis qu’il vienne dire—c’est bien Webequie? Excuse, ce n’est pas Webequie, mais Neskantaga. Je me suis trompé de communauté—Neskantaga, qui nous a dit : « Non, il n’arrivera rien dans ma communauté, sur mon territoire ancestral. » Vingt-huit ans. Puis vous traversez la rivière Attawapiskat? « C’est sur nos territoires ancestraux. Non. »

Bien, non, qu’est-ce que le gouvernement fait? On ne met pas un processus pour aider à la situation. Quelle opportunité manquée. Quelle belle opportunité manquée.

Ça va prendre quoi pour que vous compreniez que les minières vous disent : « Nation à nation, ça prend un consentement des Premières Nations »? Les minières vous le disent. Elles demandent au gouvernement de faire ça. Les Premières Nations vous le disent—bien non. On fait une recommandation pour amender le projet de loi—bien non. « On sait mieux, nous autres, on connaît ça beaucoup mieux que vous autres. » Bien non, vous connaissez ça tellement et vous faites tellement un bon travail que vous avez neuf communautés qui vous amènent en cour. Bravo, chapeau.

Après, on se demande pourquoi ça boite, pourquoi le développement qui va se faire va coûter plus cher. Tu sais, le temps de dire—s’il faut que je saute sur le bulldozer moi-même pour aller faire le chemin—mais le message est resté pareil; il se prend d’une autre différente manière. C’est dépassé, ce temps-là.

On est dans un temps de réconciliation, on est dans un temps où il faut travailler avec les Premières Nations, reconnaître leurs droits, parce qu’on a signé des traités, on a signé des documents. Vivons avec les documents qu’on a faits et respectons les Premières Nations, parce que c’est de même qu’on va avancer. C’est de même que le développement économique va se faire, pour les Premières Nations, pour la province et pour les minières. Tout le monde est gagnant là-dedans.

Bien non : on a un gouvernement qui sait mieux, qui sait beaucoup mieux, puis c’est de même que vous allez faillir à ce que vous voulez accomplir. Pourtant, si vous aviez accepté certaines propositions qu’on vous a proposées—mais vous avez dit non. Merci, madame la Présidente.

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