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Ontario Assembly

43rd Parl. 1st Sess.
October 17, 2023 09:00AM
  • Oct/17/23 5:20:00 p.m.

Je voudrais commencer par donner mes sympathies aux familles. Je pense que tous ici en Chambre ne peuvent pas réaliser l’horreur que ces familles vivent, comme c’est là—qu’ils soient palestiniens ou israéliens. Je pense que tout le monde souffre de la guerre. C’est inacceptable que le Hamas ait attaqué. Ce sont des terroristes, et il faut le reconnaître.

Nous, les Ontariens et les Ontariennes, avons l’ultime privilège de nous réveiller chaque jour dans le confort de nos maisons, avec nos familles en sécurité, sans jamais nous demander si nous allons revoir notre famille à la fin de la journée. Nous ne pouvons réellement pas comprendre ce qu’on prend pour acquis.

Le cycle de violence en Israël et en Palestine brise le coeur des communautés partout dans le monde, y compris dans les foyers des Ontariens et des Ontariennes. Toutes nos pensées sont avec nos voisins, nos amis et nos collègues qui ont de la famille ou des connexions dans la région. Toutes nos pensées vont aussi avec les victimes de l’attaque du Hamas le 7 octobre dernier contre des civils israéliens. Nous condamnons et avons toujours condamné les attaques terroristes qui sèment la détresse et font des victimes civiles, qui pensaient retrouver leurs familles à la fin de leur journée. Ces attaques ont brisé les coeurs de tous les Ontariens et les Canadiens.

La violence dont la communauté internationale est témoin depuis est inquiétante et se déroule à une vitesse alarmante. Des milliers de civils innocents, qui n’ont aucune responsabilité des décisions de la tranche politique, paient avec leur vie. La mort violente de milliers de civils, le règne de la peur et les milliers de blessés ne portent aucune gloire et doivent toujours être condamnés.

Les Canadiens juifs et les Canadiens palestiniens vivent une détresse psychologique inexplicable. Les événements qu’ils voient défiler chaque jour dans les nouvelles peuvent enclencher la peur, des inquiétudes profondes et un sentiment d’impuissance que nous partageons avec eux. Soyez certains que nous répondrons présents pour que ces citoyens canadiens reçoivent toute l’aide en santé psychologique qu’ils peuvent avoir pour qu’ils ne se sentent pas seuls dans ces moments d’une difficulté inexplicable.

Il est important que chacun d’entre nous se pose la question à savoir si nos actions sont alignées avec la paix et la cohésion sociale. Dans cette pensée, il est inconcevable de célébrer les attaques du Hamas. Chaque personne qui a célébré cette attaque est fautive d’avoir intensifié la violence. C’est franchement condamnable. Ces actions ont gravement blessé la communauté juive et ne sont pas justifiables. Nous devons être solidaires envers la communauté juive et condamner ces célébrations.

Nous avons aussi été témoins de messages racistes qui mettent tous les Palestiniens dans le même bateau que le Hamas pour justifier la violence sur les civils innocents, qui ne sont pas représentatifs de cette violence. Cela a aussi gravement blessé la communauté palestinienne et n’est pas justifiable. Nous condamnons aussi les messages de certains membres du Parlement israélien qui demandent une deuxième Nakba.

Je répète : il est important que chacun d’entre nous se pose la question à savoir comment nous alignons nos actions et nos paroles à appeler à la paix et à la cohésion sociale. Lorsqu’on célèbre les douleurs des autres, ce n’est pas ce qu’on fait. Il faut absolument mettre l’effort nécessaire, parfois un effort demandant, de parler par la paix. C’est de reconnaître l’humanité qui nous unit plutôt que nos différences, de reconnaître la souffrance que porte chaque communauté, pour crier pour la paix et non la haine.

Notre rôle comme députés dans une province où nous vivons dans la sécurité et le confort est parfois difficile à placer et à concevoir dans une telle situation. S’il y a une chose que je sais, c’est que nous avons la responsabilité de diffuser la paix.

La paix, c’est rapatrier les Israéliens-Canadiens pour leur sécurité.

C’est aussi faciliter un corridor humanitaire pour la bande de Gaza, demander la fin du siège total sur Gaza et demander au gouvernement fédéral de pousser pour cela dans ses compétences en matière de relations internationales.

C’est aussi rejoindre notre parti au fédéral lorsqu’il demande une solution diplomatique plutôt que militaire au conflit qui dure depuis des décennies. Je le joins aussi lorsqu’il demande que le Canada fasse tout en son pouvoir pour respecter nos valeurs canadiennes, qui sont la protection des civils, le respect du droit international, la mise en place d’un cessez-le-feu et la désescalade du conflit.

Notre rôle, encore une fois, comme député dans un pays qui représente la paix et la suprématie du droit : nous avons cette responsabilité de faciliter un processus de paix. Nous devons agir et utiliser notre voix pour la sécurité de tous dans la région, pour le respect des droits et libertés des Israéliens et des Palestiniens de façon égale, sans différenciation dans leurs droits.

Je suis un député du nord de l’Ontario, une région qui selon toute apparence est loin du conflit, mais une région qui représente très bien ce que c’est d’être Ontarien. Nous sommes une population de paix. Si vous allez dans le Nord, vous allez voir que le racisme et la haine n’ont pas leur place en Ontario. Les crimes de haine sur les synagogues et les mosquées n’ont pas leur place. Les rapports qui montrent une augmentation de ces crimes suite au conflit sont horribles.

Encore une fois, j’appelle tous à prendre un pas en arrière et de se demander si nos propres actions amènent à la paix. Clairement, des actes de racismes flagrants n’ont absolument pas leur place, ni en Ontario, ni au Canada, mais clairement nulle part ailleurs.

Nous sommes aussi une population de compassion. Dans ce cas, nous sommes tous ébranlés que les Ontariens juifs et les Ontariens musulmans se voient devoir augmenter la sécurité dans leurs lieux de culte et culture.

Lorsque nous voyons des nouvelles sur ces centres hébreux ou des synagogues rapportant des événements de vandalisme et de harcèlement dans leurs lieux de rassemblement, je suis choqué. Cela n’a pas sa place et n’aura jamais sa place dans notre province.

Lorsque nous voyons des nouvelles sur des mosquées et des centres culturels islamiques qui rapportent des événements de vandalisme et de harcèlement dans leurs lieux de rassemblement, je suis aussi choqué. Cela ne représente pas et ne représentera jamais les Ontariens et les Ontariennes. Ces actions naissent de mauvaises conceptions qui assimilent tous les individus à des actions condamnables. Encore une fois, tous les Israéliens ne sont pas leur gouvernement, tous les Palestiniens ne sont pas le Hamas, et tous les musulmans ne sont pas pro-terrorisme. Rappelons que tous les Palestiniens ne sont pas musulmans.

Ce conflit va au-delà de la religion. C’est un cycle de violence auquel il faut mettre fin. Ce conflit n’est pas une question de partisanerie. Ce n’est pas une question de langue ou d’identité.

Encore une fois, je reviens à ma pensée qui a initié mon intervention. Nous sommes l’une des populations les plus sécuritaires sur la planète. Nous avons la chance de ne pas remettre en question si nous allons rentrer à la maison. J’ai le privilège de ne pas pouvoir imaginer une journée où je ne peux pas parler à ma femme ou mes enfants. Alors j’exprime ma profonde compassion pour les Ontariens ici qui, même en habitant notre pays aussi sécuritaire, ne savent pas si des crimes haineux seront dirigés envers eux dans un endroit où ils exercent leur liberté religieuse. Ça me désole.

Il faut condamner les actes de violence. Chaque personne dans cette assemblée parlementaire doit réellement se demander si elle augmente la violence dans ses propos. Nous n’avons pas de place à l’erreur lorsqu’on parle de questions de vie ou de mort.

Comment peut-on s’assurer de ne pas augmenter la violence? C’est très difficile de faire ces choix. Il faut déjà éviter de rentrer dans les stéréotypes pour ne pas généraliser. Mais aussi, c’est en demandant le corridor humanitaire, en demandant la fin du siège de Gaza, où l’électricité, la nourriture et l’eau sont bloquées. C’est aussi demander une solution diplomatique et la fin de solutions militaires violentes. Nous demandons au gouvernement fédéral de faire son travail en ce sens dans son champ de compétences.

C’est aussi condamner tous les actes de violence et les actes terroristes du Hamas comme les attaques violentes envers les civils palestiniens.

C’est ce que nous allons continuer à faire et c’est ce que je demande à mes collègues de faire aussi.

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