Ça me fait tout le temps plaisir de parler en Chambre et surtout d’un projet de loi qui est assez intéressant, il faut le dire : la Loi modifiant la Loi de 2005 sur la ceinture de verdure et d’autres lois, édictant la Loi de 2023 sur la Réserve agricole de Duffins-Rouge et abrogeant une loi et divers règlements.

Ce qu’il y a d’intéressant avec ce projet de loi, c’est que c’est pour protéger la population de l’Ontario contre son propre gouvernement—contre son propre gouvernement. Alors, vraiment, il passe un projet de loi—c’est ça ce qui est ironique là-dedans. C’est assez ironique—merci, là. Ce gouvernement passe un projet de loi pour se protéger contre eux autres. Après ça, on se demande pourquoi le monde est cynique quand ça vient envers les politiciens.

Je ne suis pas sûr, si on traiterait avec un projet de loi de même, s’ils ne s’étaient pas fait pogner—comme ils disent en bon français—avec les deux culottes à terre. Je ne suis pas sûr si le gouvernement de l’Ontario serait—on traiterait d’un projet de loi de même quand on voit toute la corruption qui s’est faite en province.

Quand qu’on voit que, à plusieurs reprises, le premier ministre—je pense que même mon collègue de Timiskaming l’a dit deux fois. Il a dit qu’il ne toucherait pas à la ceinture de verdure. « On ne touchera pas à la ceinture de verdure. » Une fois qu’ils sont élus, qu’est-ce qu’ils font? Ils touchent la ceinture de verdure. Après ça, une autre élection après—puis si on se souvient, en 2018, c’est ça qu’ils disaient. Là, on arrive en 2022, et le même gouvernement dit : « Non, non, on ne touchera pas à la ceinture de verdure. » Devinez ce qu’ils ont fait. On a touché à la ceinture de verdure. Puis, après ça, qu’est-ce qui est arrivé? On sait ce qui se passe, comme c’est là.

C’est un gouvernement qui se fait poursuivre. Il y a une investigation criminelle contre un gouvernement—écoute, comment je te dirais ça? On ne voit pas ça. C’est un précédent—

Puis on entend ce gouvernement dire : « Oh, vous votez contre tout. Le NPD, ce côté de la Chambre, vous votez contre tout. » Bien, je vais vous dire de quoi : je suis content d’avoir voté contre, parce que si on avait voté pour, imagine-toi ce qu’ils nous diraient aujourd’hui : « Bien, vous avez à chialer—vous avez voté pour. » C’est ça qu’ils nous diraient.

Pourquoi on a voté contre? Ce n’est pas dur à savoir. Pourquoi? C’étaient exactement les mêmes craintes qu’on voit, comme c’est là. Parce que si vous nous aviez écoutés, si vous aviez pris le temps d’écouter—parce qu’on vous a fait des recommandations. Chaque projet de loi, on amène des recommandations, parce que dans chaque projet de loi, il faut le dire, il y a de bonnes choses, mais des fois il y a des pilules empoisonnées. Quand on parlait des projets de loi qu’on voyait sur la ceinture de verdure, on se posait des questions, parce qu’il y avait des choses qui ne faisaient pas de sens.

Puis là, aujourd’hui, le projet de loi 136—ils disent la même affaire qu’on disait. Ils prennent nos paroles et les mettent pour dire : « On est obligé de faire ça parce que c’est la ceinture de verdure. Ce sont les meilleures terres agricoles au monde. On doit faire tout pour protéger ça. » Mais c’est ça qu’on disait quand on passait et qu’on a voté contre, pour dire : « Écoute, qu’est ce que vous faites là? »

Leur propre comité recommandait de ne pas—pas besoin de toucher à la ceinture de verdure. Il y a du terrain en masse. Il y a en masse de place pour bâtir des maisons ou des foyers pour les personnes. Mais on sait, par exemple, que—quand on dit “location, location, location”—on le savait que, quand ils bâtiraient dans la ceinture de verdure, l’argent était là et leurs amis en ont profité. On sait aussi, aujourd’hui, c’est pour ça qu’ils font face à une investigation criminelle, parce qu’il y a du monde connecté au premier ministre directement—qui ont été aux noces—qui ont bénéficié de tout ça.

C’est quoi le numéro, 18? Dix-huit—