SoVote

Decentralized Democracy

Ontario Assembly

43rd Parl. 1st Sess.
May 15, 2024 09:00AM

Bon matin, monsieur le Président. Bon matin, tout le monde. Il y a des matins où, il me semble, on se lève et on est pas mal plus rouillé. Bien, pour moi, c’est un matin comme ça. À matin, ça m’aurait pris quatre ou cinq cafés avant de décoller.

Je peux vous dire que j’aimerais remercier—souvent on oublie les personnes qui travaillent pour nous. Si vous me permettiez juste de remercier mes assistants qui ont travaillé, j’ai Adriana Naffa qui est ma législative. Mais aussi, hier j’étais à OLIP et j’ai une nouvelle assistante qu’on a pour la première fois, et je voudrais la remercier pour son travail : Kaitlin Gallant. Je sais qu’elle va faire de belles choses dans sa vie. Fait que, je voulais la remercier ce matin.

En fin de semaine, j’ai fait un Sportsman and Trade Show à Kapuskasing. Ça faisait six ans qu’on n’avait pas eu le Sportsman and Trade Show, et j’ai eu la chance de rencontrer beaucoup de mes concitoyens. Quand je demandais à mes concitoyens ce qu’ils voudraient que j’apporte à Queen’s Park, qu’est-ce que je pourrais faire—et que j’étais pour débattre le projet de loi 180, ce qui est le budget, présenté par le gouvernement—la plupart nous disaient qu’ils étaient concernés avec le coût de la vie. Ça va sans dire.

Puis, je leur ai demandé la question, une question bien simple : j’ai dit, le gouvernement annonce des millions ici et des millions par là—puis, écoute, ce sont des sommes considérables. Je leur ai demandé : « Bien, votre vie, est-elle mieux? Ça va mieux dans votre vie? Le gouvernement fait-il un bon travail? Vous sentez-vous que tous ces investissements-là améliorent votre vie? »

Savez-vous la réponse que j’ai eue? C’était non. Ils ne voyaient pas que leur vie s’améliorait, que ce soit en santé, que ce soit en éducation ou le coût de la vie qui, comme on le sait, est très élevé. Je peux vous dire que beaucoup de mes concitoyens ressentent l’effet de tout ça. On a un budget, dont je vais parler, qui affecte—veux, veux pas—mes concitoyens.

Dans le Nord, on oublie que—moi je dis souvent : « Loin des yeux, loin du coeur. » On est très oublié.

Pourtant, les richesses viennent d’où? Elles viennent des régions. Nos richesses—j’entends le gouvernement parler des investissements pour toute l’énergie verte qu’on veut faire, comme les automobiles électriques, les batteries. On vient de faire une autre grosse annonce encore. Pourtant, les ressources viennent du Nord, et on prend toutes les ressources et on les amène dans le Sud. Pourquoi ne pas générer—tu sais, développer—dans le Nord? Prends ces matériaux-là qu’on prend du Nord, et on pourrait avoir ces usines-là dans le Nord. Bien, non, on amène tout ça dans le Sud. On paque pour le Sud. Pourtant, ça vient tout de—puis, ça, je le dis souvent en Chambre : on est les enfants pauvres de la province. Pourtant, les richesses viennent de chez nous, que ce soit les minerais, que ce soit tout ce qui va créer ce développement économique pour la province. La nourriture vient des régions; elle ne vient pas de la ville.

On parle de bâtir, quoi, 1,5 million de maisons dont on a besoin, des loyers dont a besoin, puis d’accommoder le monde qui a besoin de logement. D’où est-ce qu’il vient, le bois? Le bois, le bois de charpente, il va venir d’où? Il vient des régions. Beaucoup vient de chez nous. Puis, encore, on voit le manque d’investissements pour le Nord.

Je peux parler d’infrastructure. Je parlais justement à Mario—ce n’est pas Villeneuve? C’est Mario Villeneuve; excuse-moi, Mario—qui est président de Ontario Roads. C’est lui qui bâtit les chemins. Il est président. Son père était président. Justement, Claude a été reconnu par l’association comme un des pionniers. Il me dit : « Guy, on parle de tous ces beaux minerais-là qui viennent des régions du Nord, mais on n’a pas nos routes pour absorber tout l’impact que ça va avoir. »

Quand j’étais justement au « trade show », je parlais, puis j’avais des pétitions. J’avais une pétition sur la santé, j’avais une pétition sur le coût de la vie, et j’avais une pétition sur nos routes : les conditions de nos routes et la sécurité de nos routes. Devinez quelle pétition le monde voulait signer en premier? Les conditions de nos routes.

J’entends souvent le ministre dire qu’on a les routes les plus sécuritaires dans l’Amérique du Nord. Mais je peux vous dire, prenez le temps d’aller voir—il y a un site qui s’appelle « la 11/17 tue » : « Highway 11/17 kills. » Prenez le temps de vous abonner et de voir la réalité de ce qui se passe sur nos routes, surtout sur la 11/17.

Je regardais, justement, quand j’étais à Kapuskasing au « sports and trade show ». Ils montraient un vidéo où on voit un camionneur—et ça, c’est à Matheson. C’est dans le comté de mon collègue Vanthof, qui est de Temiskaming Shores. Il y avait plusieurs camions qui se suivaient de proche. Il y a une personne qui est sortie devant un des camionneurs. Fait que, qu’est-ce que tu penses est arrivé? Ça s’est tout mis à braker. Les trucks ont dépassé. Il y avait un camion qui s’en venait, puis tu voyais sur l’écran les camions se barrent sur un bord. Écoute, il a eu la chance : il a fait deux face-à-face; il s’en est sorti par miracle.

Mais ça, c’est une réalité qu’on a. Pourquoi? Parce qu’il n’y a pas assez de voies de dépassement.

Le gouvernement a dit qu’il y avait un projet-pilote. Je pense que c’est la ministre Mulroney qui avait fait ce projet-pilote, et on la remercie. Mais je pense qu’il est grand temps qu’on passe d’un projet-pilote à d’autres choses, parce que c’est un besoin.

Ça fait longtemps qu’on demande un 2+1. Ce que ça va faire c’est de donner des voies de dépassement tous les 10 kilomètres. Ça va aller sur un bord, puis ça va aller sur l’autre. Ça va éviter des situations comme ça. Ça va améliorer notre infrastructure quand ça vient à nos routes, parce qu’elles sont en piètre état.

Le monde me dit qu’ils ont peur d’embarquer sur nos routes maintenant, parce que veux, veux pas, on n’est pas comme dans le Sud où tu peux faire des « bypass » et tu peux avoir tout ça. Quand j’ai demandé une question cette semaine à un des—je ne me souviens pas quel député—ils ont parlé des millions d’investissements. Ces millions d’investissements, c’est pour les « bypass » qu’ils vont construire—quoi, la 413?

Une voix.

Et on a besoin de garder les richesses qu’on crée dans le Nord. Il va y avoir les mines. Il va y avoir du développement. Mais bien souvent, ces minières ont des gros, gros camps pour accommoder le monde, mais les communautés ne bénéficient pas du développement économique.

Je vais vous donner un exemple. Je dis souvent que je viens du petit village de Dubreuilville qui a une population—dans mon temps, c’était d’à peu près 1 100. Quand je suis parti, c’était à peu près 700 de population.

Ils ont deux grosses mines d’or. Dans ces deux grosses mines d’or-là, il y a deux gros camps pour accommoder les employés. Ils ont bâti des « bunkhouse », si on peut utiliser le terme en anglais—deux grosses « bunkhouses ». Mais ça n’aide pas la communauté à avoir des familles.

Dans cette petite communauté-là, il y a un beau « high school », une belle école primaire, un bel aréna, mais il manque d’enfants, il manque de tout pour remplir ces installations ou ces infrastructures. Puis c’est dommage, parce qu’on voit que c’est une communauté qui se tient beaucoup, qui a tellement à offrir. Mais on a un gouvernement qui dit : « OK, c’est correct de bâtir ces “grouperies”; je comprends qu’il y a un manque de main-d’oeuvre. » Ça, on le réalise tous. Tu sais, que ce soit des hommes de métier—c’est important de comprendre que les minières ont des demandes qu’il faut comprendre. Mais vous ne me ferez pas croire, on dirait, comme exemple, qu’il faut que 25 % de tes employés vivent dans ces communautés-là. Je vous donne l’exemple de Dubreuilville, mais on peut parler de Chapleau, on peut parler de—la liste continue. Ce sont toutes des communautés qui sont isolées dans le Nord.

Fait que, pourquoi n’est-on pas capable, comme gouvernement, de dire à ces minières-là : « Vous allez investir dans la communauté. Vous allez bâtir des maisons pour des familles pour aider à payer les taxes »? Elles payent des taxes assez élevées pour des petites communautés. Pourquoi? Bien, il n’y a pas la population. Les infrastructures sont après de tomber. Les municipalités font face à augmenter les taxes. Mais pourquoi, comme gouvernement, on n’est pas capable de dire à une compagnie qui va venir : « Prend les ressources, puis elles vont générer de l’argent »—et c’est correct qu’elles fassent de l’argent. Ce n’est pas ça mon problème. Mais pourquoi est-ce qu’on n’est pas capable de regarder un concept et de dire : « Écoute, il y a un pourcentage—que tu sois un camionneur où que tu sois un “labourer”. » Pourquoi ne peut-on pas investir dans ces communautés-là ?

Et dans le budget, on ne voit aucune mention de tout ça. On ne voit pas la vision—la simple vision—de tout ça dans le budget. Pourtant, ça aiderait cette communauté-là. Ça l’aiderait à générer des taxes, à ramener du nouveau sang dans la communauté, remplir les écoles, aider l’aréna et tout ce qui est attaché avec ça. Mais dans le budget, on ne voit pas ça.

Il faut le reconnaître : on voit de l’investissement dans l’industrie forestière. Puis moi, mon comté est un comté qui a beaucoup d’industrie forestière. Je suis content de voir l’investissement dans la biomasse, parce qu’on sait, dans l’ouest de l’Ontario, ils en faisaient beaucoup; moins dans mon coin, dans l’Est. On sait que c’est 20 %, 25 % ou 30 % qu’on use là-dessus, qu’on utilise de notre forêt. Ça, ça va augmenter.

Je sais qu’à Kapuskasing, on regarde un nouveau projet, de bâtir une grosse biomasse pour aider la papeterie, pour générer de l’électricité, pour pouvoir générer du chauffage et tout ça qui va venir à aider à réduire leurs coûts et, peut-être, à survivre—parce qu’on a vu dans l’industrie forestière qu’on a perdu deux usines à papier, deux papeteries, une à Espanola et une à Terrace Bay.

Quand tu regardes ce que le gouvernement fait pour essayer de sauver cette industrie-là—écoute, n’oubliez pas, j’étais à l’OFIA, qui représente l’industrie forestière, et j’ai écouté la Finlande parler de comment ils utilisent leurs produits. J’étais assis justement à côté d’un consultant qui me disait qu’au Canada, on n’utilise pas notre forêt comme on devrait utiliser notre forêt, puis en particulier pour la biomasse.

Donc, je regarde une situation comme à Terrace Bay et je me dis, pourquoi est-ce que le gouvernement n’a pas dit : « Écoute, avant de vous en aller, qu’est-ce qu’on peut faire pour vous? » Ils disent qu’ils l’ont fait, mais je peux vous dire que quand tu parles au maire, tu parles aux travailleurs et tu parles aux personnes, ils disent que l’effort ne vaut pas la chandelle, comme on dit en français.

Nous, sur notre bord, on travaille avec les travailleurs, les Steelworkers; ils veulent trouver des solutions. Moi, je me souviens de quand on a sauvé Kapuskasing. Il y avait le gouvernement, qui était un gouvernement NPD, il y avait des travailleurs, et il y avait la municipalité—tout le monde est embarqué là-dedans, et même, on y a fait une grosse protestation. On a investi, puis aujourd’hui, l’usine « run » encore. Ça a sauvé la région, il faut le dire. On a fait la même affaire avec Sault Ste. Marie quand c’est venu au « steel plant ».

Alors, pourquoi ne pas approcher de la même approche, de dire : « Écoute, on parle de biomasse »—s’asseoir avec l’employeur, parce qu’eux autres voulaient faire une rayonne, puis probablement que les coûts sont élevés—plus, l’énergie; on sait comment elle est élevée et comment ça coûte cher. Pourquoi ne pas avoir regardé et leur amener l’idée, pour dire : « Êtes-vous intéressés à faire une biomasse à côté, parce qu’on a l’argent pour le faire? » Créer une biomasse pour prendre ce produit-là qu’on n’utilise pas et créer de l’énergie qui peut réduire leurs coûts d’énergie, baisser leurs coûts de chauffage, et peut-être même si la biomasse est assez grosse, fournir un peu pour la ville, puis le vendre sur le « grid » : c’est quoi qu’il y a de mal avec ce portrait-là? Il n’y a rien de mal avec ce portrait-là. Au contraire.

C’est pour ça qu’on travaille pour ça à Kapuskasing, parce qu’on sait que nos papeteries sont rendues très âgées. Ce sont des usines où il n’y a pas eu de grands investissements et qui peuvent être en péril si elles ne font rien. On voit tous les investissements qui sont faits dans l’industrie EV et ailleurs, et qu’on a une industrie qui est souvent laissée mise de côté. On devrait avoir plus d’investissements parce que je peux vous dire qu’il y a beaucoup de communautés qui en dépendent. Mais quand on ne réalise pas que quand il y a une industrie comme une papeterie qui tombe, il y a un « domino effect » qui affecte les industries parce que le sciage—qu’est-ce que tu fais avec tes chips? Tu ne peux pas les passer. Ça, ça veut dire des fermetures encore. Puis, après ça, tu as l’industrie forestière qui bûche et qui coupe tout ce bois-là, qui aussi est impactée. Ça fait qu’il y a beaucoup de monde impacté, quand on pourrait avoir une solution qui est là, qui pourrait survivre et avoir encore plus une industrie intégrée.

Là, je regarde mon temps—la santé. J’ai rencontré justement—puis le monde dit « Écoute, on n’a rien qu’à penser à Hearst; 70 % de la communauté de Hearst de 4 000 de population n’a même pas de médecins de famille. » Ce sont tous des orphelins. Puis, quand j’entends la ministre qui nous dit qu’elle n’a aucune concerne pour le manque de médecins—aucune concerne pour le manque de médecins. Écoute, on a un manque de médecins pour 70 %. En plus de ça, c’est une communauté francophone. On sait qu’on a déjà de la misère à avoir des médecins francophones. On sait qu’on a de la misère à avoir du monde francophone.

Je traite avec, aussi, dans la santé pour les soins de longue durée—j’ai parlé au ministre Cho. Vous avez fait en grande pompe en 2022—aux dernières élections, vous avez annoncé 68 nouveaux lits à Kapuskasing pour les soins de longue durée. C’était une bonne chose. J’étais content de l’entendre parce que ça voulait dire de l’investissement. Ça voulait dire un nouveau—parce qu’ils ont déjà 60 lits. Ça voulait dire de bâtir de nouveaux soins de longue durée, Extendicare, pour améliorer—parce que c’est un « C home » puis je peux vous dire qu’elle est en piètre état.

J’ai parlé dernièrement, parce que le gouvernement a annoncé encore—tu sais, c’était à 15 piastres et Extendicare a dit que ce n’était pas assez pour bâtir. Là, ils ont monté ça à 35 piastres. Bravo, ça aide la situation. Ça vient répondre aux besoins qu’on a. Puis, Extendicare me dit : « Mais, Guy, tu sais, on a d’autres “C homes” qui sont plus en piètre état. Peut-être que tu ne le croiras pas, mais on veut demander une extension. » Une extension? Mon monde attend deux ans pour avoir une place dans ce soins de longue durée-là.

Le maire d’Opasatika, Jacques Dorval, a écrit une belle lettre, un mémo comme quoi sa mère était là et qu’elle fait un petit peu de démence. Elle était supposée d’avoir ses deux bains. Elle attendait pour son bain. Ils l’ont oubliée. Elle n’a pas eu son bain cette journée-là. Jacques, il a été obligé d’aller changer son lit, faire son lavage. La madame parle seulement le français. On a des infirmières des agences qui rentrent dans ce soins de longue durée-là puis qui ne parlent pas français. Qu’est-ce qu’on fait, là? On le sait, là. On sait que dans les soins de longue durée—j’en ai parlé hier. Je pense que pour un lit de soins de longue durée—pour les anglophones, c’est 170 personnes pour un lit. Pour les francophones, savez-vous combien c’est? C’est 3 400. Où est la justice là-dedans? Où est l’équité quand ça vient aux soins de longue durée, qu’on n’a pas les mêmes droits que les anglophones? Depuis quand, ça? Puis on n’entend pas le ministre. On n’entend pas le ministre des Soins de longue durée en parler de ça. Mais pourtant, c’est un besoin qu’on a en communauté. Ce n’est pas juste chez nous, là. Ce sont tous les francophones en Ontario. On veut un lit, on est—comparé aux anglophones, 3 400 comparé à 170 pour les anglophones. Et ça, c’est juste? Ça, c’est « fair »?

Puis, là, on voit la situation qui se crée, le manque de communication. On a du monde qui, des fois, ils ont de la misère à s’exprimer puisqu’on sait que quand tu tombes dans la démence, même si tu étais bilingue, tu vas retomber à ta langue maternelle, qui est le français. Tu n’es pas capable à t’exprimer. Tu n’es pas capable de dire si tu as du mal, parce que tu n’es pas capable de communiquer. La personne ne t’entend pas, ne comprend pas. Puis, on a un ministre qui dit : « Il n’y a pas de problème. Ça va bien. Ça va bien. » Je peux vous dire que ça ne va pas aussi bien que ça. Le monde le voit très clair.

J’ai rencontré la « CEO » de l’hôpital, puis je lui ai demandé : « Tous les millions qu’ils investissent, où est-ce que ça va, cet argent-là? » Elle dit : « Ça va dans les agences, Guy. Ils nous donnent moins que l’inflation. Ils nous donnent 4 %. » Ça a l’air des gros chiffres quand on parle des 900-quelque chose millions qu’ils ont investi pour les hôpitaux, mais ça ne représente rien que 4 %, même pas l’inflation. Comment tu veux qu’un hôpital—puis Kapuskasing est quasiment rendu un hub. C’est ça qu’elle m’expliquait. Elle a dit : « On est rendu un hub pour la région et on n’est pas reconnu comme un hub. Saviez-vous que, nous autres, chez nous, on a un centre d’obstétrique. On est le seul. Puis, si on perd notre centre, si on perd notre médecin obstétricien, de Thunder Bay à North Bay, il n’y en a pas. » Ça, ça veut dire, où est-ce qu’elles vont, les femmes, pour accoucher? On a des femmes qui ont été obligées d’aller à Timmins pour accoucher, parce qu’on n’était pas capable de les prendre à Kap. Elles ont été passer deux ou trois semaines avant ces accouchements à Timmins pour être capable d’absorber—parce qu’elles étaient incapables de le faire avant.

Mais si on perd notre centre d’obstétrique, il n’y a plus personne qui peut le faire dans le Nord. Les communautés comme Hornepayne, comme Hearst, comme tout ça. Puis Hearst, c’est encore pire—quand j’ai parlé de 70 % de la communauté qui n’ont pas de médecins de famille.

Il y a des bonnes choses dans le budget. Je ne suis pas ici pour dire qu’il n’y en a pas. Tu sais, dans tout ce qu’ils présentent, il y a de bonnes choses. Mais il y a des choses qui manquent, qu’au moins je m’attendais à voir dans le budget, que ça soit sur les routes, que ça soit pour la santé pour le Nord, que ça soit le développement quand on parle de l’infrastructure, que ça parle pour les Premières Nations—et la liste est longue. La liste est longue, mais souvent, on voit qu’on s’occupe seulement du Sud, puis souvent le Nord est oublié. Pourtant, les richesses viennent toutes de chez nous.

3637 words
  • Hear!
  • Rabble!
  • star_border