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Decentralized Democracy

Ontario Assembly

43rd Parl. 1st Sess.
September 25, 2023 10:15AM
  • Sep/25/23 1:20:00 p.m.

Il me fait toujours un plaisir de me lever en Chambre et surtout de parler ma langue natale en cette journée des Franco-Ontariens et Franco-Ontariennes.

Vous avez entendu ma chef, qu’elle est venue faire une tournée dans ma région, à la grandeur du nord de l’Ontario, et que la réalité que vous entendez dans le sud de l’Ontario n’est pas la même. On a un gouvernement qui est déconnecté du Nord. On est comme l’enfant pauvre de l’Ontario, puis on se fait traiter comme l’enfant pauvre, en passant—puis encore plus quand tu es francophone.

On n’a rien qu’à penser aux coupures actuelles en santé et en éducation : moins de soins de santé en français, et ils se déplacent plus loin. C’est une réalité que vivent les francophones. Pour avoir les services en français, on est obligé de se déplacer. Les francophones ont besoin de plus de services, mais ça tombe dans l’oreille d’un sourd quand ça vient à ce gouvernement.

On voit aussi que, dans ce qu’on vit, ça veut dire que le droit acquis d’avoir un service égal à celui de la majorité anglophone n’est pas respecté. On a des droits constitutionnels en éducation. On voit que nos écoles n’ont pas le financement nécessaire. On est obligé de se contenter des écoles qui ne sont même pas bonnes pour les anglophones? Mais à cause d’une pénurie d’écoles, on les prend, nous. On les prend, monsieur le Ministre—et je suis content que tu me regardes, puis j’espère que tu écoutes. Honnêtement, j’espère que tu écoutes parce que le message est autant pour toi.

Mais on se contente des écoles que les anglophones ne veulent plus avoir parce qu’on en a besoin. Oui, il y a eu des investissements. Il faut le reconnaître. Je n’ai pas peur de dire qu’ils ont investi puis qu’il y a de nouvelles écoles; c’est bien, mais on en a besoin de plus. On en a besoin de plus, puis la communauté en demande plus, parce qu’on est le conseil qui grossit le plus. Les francophones, ce sont les conseils qui grossissent le plus. On a besoin de plus de professeurs. On a une pénurie d’enseignants.

Ma fille et ma femme travaillent dans le domaine. Elles sont des aides-enseignantes. On a des jeunes—de cinq à huit fois, ils changent de professeur dans un an; ils changent d’aide-enseignant. C’est pareil comme si c’était une porte tournante qui vire. Comment vas-tu avoir une qualité d’éducation en français quand c’est une porte tournante? Comment justifies-tu ça? Comment peux-tu dire à ce jeune-là qu’il y a une stabilité dans son éducation quand on manque le droit constitutionnel auquel il a droit?

Va-t-il falloir que les conseils vous actionnent, comme le reste des Premières Nations l’ont fait? On va être mis à ce point-là de dire au gouvernement : « Vous ne remplissez pas votre obligation constitutionnelle envers notre communauté. » On est rendu là. Il y a des conseils qui le considèrent sérieusement : demander au gouvernement de se réveiller puis de répondre à notre besoin.

Je veux parler de l’Université de Sudbury. C’est un besoin de notre communauté. L’AFO est ici aujourd’hui. Une de leurs priorités, c’est l’Université de Sudbury. Ils l’ont dit aux ministres. Ils l’ont dit à la ministre des Collèges et Universités. Je me demande honnêtement si la ministre sait c’est quoi, un collège puis une université. Je me le demande sérieusement; il y a une différence entre les deux.

Mais de dire qu’on n’a pas les étudiants, que c’est un manque, que ce n’était pas justifié—l’université a répondu à tous les besoins que le gouvernement a demandé de cette université. Le recteur a donné le financement qui démontrait que c’était viable. Le montant d’étudiants qui viennent, l’avenir pour le besoin : ils ont tous les rapports. Bien, justement, vers 17 h, avant la fête du Canada, ils nous ont fait ça comme une bombe. Ils nous ont monté un beau bateau, je peux vous dire, moi. Ils ont monté un bateau à cette université-là; tout ce temps, ils travaillaient avec l’Université Laurentienne.

Puis la communauté a été très claire: la communauté n’a plus confiance en l’Université Laurentienne. On veut notre université pour, par et avec—pas d’autre chose. Pourquoi? On le mérite; on veut notre réseau—puis, une affaire que vous allez apprendre : les francophones n’en démordent pas. S’il y a de quoi que vous avez appris, ou que vous auriez dû apprendre, de Montfort, et aussi du jeudi noir—vous allez le vivre encore. Merci.

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