SoVote

Decentralized Democracy

Ontario Assembly

43rd Parl. 1st Sess.
November 1, 2023 09:00AM

Bon matin, tout le monde. Ça me fait tout le temps plaisir de me lever pour mes commettants ou mes citoyens de Mushkegowuk–James Bay.

Ce matin, encore, je vais revenir un petit peu, vu que j’avais commencé—peut-être que ce sont de nouvelles personnes qui écoutent ce matin. On débat un projet de loi : la Loi modifiant la Loi de 2005 sur la ceinture de verdure et d’autres lois, édictant la Loi de 2023 sur la Réserve agricole de Duffins-Rouge et abrogeant une loi et divers règlements.

Ce matin, ce qu’on débat, c’est un projet de loi où le gouvernement dit : « Bien, on va protéger la ceinture de verdure contre le gouvernement. » Plus ou moins, c’est ça que ça veut dire. C’est assez—comment est-ce qu’on dirait ça? C’est ironique que le gouvernement veuille protéger la population de l’Ontario contre le gouvernement. Ce n’est pas plus compliqué à comprendre : le gouvernement s’est fait pogner les deux mains dans le plat de bonbons. Puis, il y avait plus que leurs mains dans le plat de bonbons—on se comprend, là—il y avait aussi leurs amis proches qui avaient les deux mains dans le plat de bonbons.

Puis, aujourd’hui, avec ce qu’on voit—c’est un précédent, là. On n’a jamais vu un gouvernement qui s’est fait l’objet d’une investigation criminelle par la GRC. C’est un précédent. Si on se souvient, en 2018 quand le gouvernement Ford a été élu, ils disaient : « Nous, on ne fera pas comme les libéraux ». On se souvient que les libéraux—il y a une raison pourquoi ça fait deux élections qu’ils ne sont même pas un parti officiel. C’est parce qu’ils ont vécu un scandale eux aussi. Mais ils ne feront jamais comme eux autres. Ils ne feraient pas comme eux autres. Ils seraient un gouvernement qui serait pour le peuple, qui serait transparent et qui ne vivrait pas la même situation que les libéraux ont faite avec le gouvernement.

Ils n’ont pas fait comme les libéraux; ils ont fait pire que les libéraux. Là, on vit une crise. On voit un gouvernement qui se fait investiguer criminellement par la GRC—pas fort, là. On a un gouvernement qui se pète les bretelles et qui dit : « Nous, on est là et on fait les bonnes choses. On est transparent. On consulte. » Quand on entend nos amis du gouvernement parler, pour ce projet de loi—quand tu penses que, quand ils parlent pour ce projet de loi là, ils usent les mêmes mots, les mêmes arguments que, nous, on disait dans le temps, quand on votait, quand on disait : « Non, on ne peut pas supporter le projet de loi envers la ceinture de verdure. » Je peux vous dire qu’on a amené des amendements, puis ils ont refusé tous nos amendements. Mais on ne pouvait pas supporter le gouvernement. Quand ils disent : « Oh! oui, le NPD a voté contre; l’opposition a voté contre »—oui, on a voté contre. Je vais vous le dire honnêtement, je suis content qu’on ait voté contre, parce que regarde le jackpot qu’ils sont dedans, comme c’est là. Ils se font investiguer criminellement.

Je sais qu’il y a du monde intègre sur ce bord-là de la Chambre. Il y a des députés qui sont très intègres. Je veux répéter certaines paroles que mon collègue de Timiskaming–Cochrane a dit hier quand il a parlé justement de ce projet de loi, parce qu’on sait qu’on a appris que le caucus était mis au courant de la situation de la ceinture de verdure. Ça veut dire que vous ne pouvez plus plaider non coupables ou que vous n’étiez pas au courant, que vous avez à répondre à qui vient vous voir—puis, je sais qu’il y a du monde intègre là-dedans, parce que si ces investigations démontrent que vous étiez impliqués ou que le gouvernement était impliqué, ça va refléter même sur vous autres.

Mon collègue, la manière dont il l’a expliqué, il a dit : « Il y a quelqu’un qui va payer le prix pour ça. » J’espère que ce ne sont pas certains de vous qui vont payer le prix cher pour ça. Il y en a qui vont le payer, par exemple. Il y en a qui vont payer le prix, puisque ça prend tout le temps un « fall guy », comme on dit. Ça prend du monde qui va payer le prix. Mais vous pensez si c’est vous qui payez le prix? Je sais que vous êtes intègres, certaines personnes là-dedans. On ne peut pas dire tout le monde, mais j’en connais—on bâtit des relations. Veut, veut pas, même si quand on parle des projets de loi ou on parle dans la période de questions, on fait de la confrontation peut-être un peu trop partisane, à la fin de la journée, il y a des relations qui se bâtissent. Mais comment allez-vous répondre à la GRC quand vous ne pouvez plus dire : « Bien, au caucus, on l’a appris et on n’a rien fait »? Parce qu’on est élu pour faire certain qu’on protège les intérêts des citoyens. Puis, je sais qu’il y en a de vous autres qui voyaient très clair.

Il y a une chanson qui me revient tout le temps à tête; elle est en anglais, par contre. Je vais vous la chanter ce matin.

It goes, “Whatcha gonna do? Whatcha gonna do when they come for you? Bad boys, bad girls, whatcha gonna do? Whatcha gonna do when they come for you?”

Interjections.

Je veux vous parler un peu plus de mon comté et comment ça ne s’arrange pas, parce qu’on sait qu’avec tout ça, un projet de loi pour protéger les citoyens du gouvernement qui se fait investiguer par la GRC, par l’OPP—écoute, il y a un nouveau rapport qui va sortir. Bien, il est sorti : plus de 700 pages sur les MZOs. Si, moi, j’étais sur votre bord, je serais inquiet, pas à peu près, parce que, moi, je me souviens qu’on a voté contre. On a voté contre pour les mêmes raisons qu’on disait : « Non, ça prend de la consultation publique. Ça prend de la transparence. » Puis ça prend bien de choses—on vous a amené des recommandations, mais non. « On sait plus. On est le gouvernement. We know best. »

Tu sais, on voit un aigle en haut-là et on voit un hibou sur notre bord. Il y a une raison pour ça, et il ne faut jamais oublier : parce que, nous, on est là pour conseiller notre gouvernement quand on voit des lacunes dans vos projets de loi. Ça ne veut pas dire que, à cause que vous êtes une majorité, vous faites de l’abus ou que vous faites—on a une obligation de vous le dire, puis on l’a fait. Qu’on soit sur n’importe quel bord, on a une obligation à nos citoyens de faire sûr qu’on protège leurs intérêts. Que ce soit le gouvernement, l’opposition ou bien donc même un parti qui n’est pas reconnu, on a une obligation de le faire.

Dans ce cas-ci, je peux vous dire qu’il y en a de vous, j’en suis certain, qui vous vous posez des questions avec tout ce qui se passe aujourd’hui. Si ça se détermine qu’il y a eu de l’abus de pouvoir et qu’il y a des charges criminelles qui se mettent, pour certains de vous ça va peut-être refléter sur vous, même si vous n’aviez rien à faire avec ça. Ça, c’est dommage pour des personnes que je connais qui sont très intègres.

Je veux revenir un petit peu sur la ceinture de verdure. Il y avait tout ce brouhaha-là et le gouvernement donnait des passe-droits à ses amis proches, les gros donateurs. C’est ce qu’on découvre. Là, ce n’est pas moi que le dit. C’est la vérificatrice. C’est le commissaire à l’intégrité.

C’est notre chef qui a poussé pour avoir ces investigations-là. Puis là aujourd’hui, mais, on est rendu où on est : avec une investigation par la GRC. Mais c’est un gouvernement qui veut tout le temps se péter les bretelles, et qui a dit : « Non, nous, on ne fera pas la même affaire que les libéraux. » Ils ont juste fait pire.

Quant à bâtir les 1,5 million de maisons qu’on doit bâtir dans la province, on sait que le privé fait partie du portrait. On n’est pas contre le privé—au contraire. Même si le gouvernement semble dire, les conservateurs aiment dire, qu’on est contre le privé, on n’est pas contre le privé. Le gouvernement dit que le privé va être capable de bâtir certaines maisons, mais le privé le dit, eux autres mêmes, qu’ils ne seront pas capables de tout bâtir, les maisons. C’est là que le gouvernement doit venir aider.

Le gouvernement doit venir aider quand on parle de « supportive housing », quand on parle de « subsidized housing », quand on parle de coopératives, quand on parle des soins de longue durée et on parle aussi des—je me souviens dans mon comté, aux dernières élections, ils ont fait une grosse annonce. On sait que nous, on a une maison de soins de longue durée qui est un « C home ». J’en ai parlé cette semaine, puis j’ai envoyé une lettre au nouveau ministre. J’espère que le ministre revienne avec des bonnes réponses, parce que quand on parle de ma circonscription, que c’est prêt de—on attend trois ans et plus. La maison de soins de longue durée qu’ils avaient annoncée en 2022 est supposée d’être ouverte en 2025. C’est une maison privée—une des deux. À Kapuskasing, on parle d’Extendicare. Quand ils ont annoncé ça, c’était bienvenu pour la communauté. J’ai même remercié le ministre dans le temps ou le premier ministre Ford dans le temps. J’ai remercié le gouvernement de faire l’annonce, parce que c’est un grand besoin dans notre région.

Mais, là, il nous reste peut-être 18 mois avant 2025, et il n’y a rien de fait—zéro; zéro de fait. Il n’y a même pas une pelletée; même pas rien. La municipalité est très concernée. On entend d’Extendicare que, non, ils ont des projets pour le faire. Mais aussi, ils disent : « Bien, là, on n’a pas assez d’argent pour bâtir, parce que ça coûte trop cher. » Puis en plus, ils m’ont dit qu’avec la situation des agences, ça coûte trop cher.

Mais tout ce temps, par exemple, on a du monde—là, on parle de 60 lits. On a un autre 68 lits, les nouveaux 68 lits qu’ils vont bâtir. C’est, quoi, 122, 128? Les nouveaux lits qu’ils vont bâtir : il n’y a rien de fait. Le problème—c’est ça que j’ai expliqué au ministre. C’est pour ça que j’ai dit que j’espère que le ministre revienne avec des réponses positives, parce que la communauté est très concernée.

Le « C home » qu’on a, là, il va y avoir beaucoup d’investissements. Si tu regardes la loi, la manière qu’elle est structurée, pour donner des extensions—s’ils y en donnent des extensions, il faut qu’il y ait un plan pour améliorer le « C home », mais aussi pour—bien, qu’il y ait un plan. Mais s’ils ne bâtissent pas l’Extendicare ou s’ils ne rénovent pas le « C home » pour être capables d’avoir une nouvelle maison de soins de longue durée à Kap, qu’est-ce qu’on va faire de ces 60 patients-là qui sont dans les lits? Où est-ce qu’on va les mettre? Parce qu’il n’y a pas de place.

Timmins est à plus de 150 kilomètres de Kapuskasing. Hearst : il y a un foyer qui n’est pas capable de les prendre. On a le Manoir, qui est plein à craquer. Ils vont demander pour une extension, et qu’est-ce qui va arriver? Où est-ce qu’on va les mettre? Ce monde, comme c’est là, ils ont une place. C’est ça qui est concernant. C’est ça que j’ai expliqué au ministre. J’ai dit : « Qu’est qu’on va faire de ce monde-là? » On ne peut pas les mettre dans nos poches; on ne peut pas les retourner à maison. C’est très concernant.

Il y a tellement une pénurie quand on parle de « supportive housing », « subsidized housing ». Mais c’est là que le gouvernement va falloir venir en aide pour supplémenter ce que le privé ne peut pas faire, parce que le privé dit lui-même : « On n’est pas capable de le faire. » Mais on sait que le gouvernement est contre. Quand on parle de coopératives, c’est pareil comme si on parlait de la « plague ». On parle de : « Ah, non, on ne peut pas faire ça ».

On sait que ça s’est déjà fait. Ça s’est fait avant et après la guerre. Il y a des gouvernements précédents conservateurs qui l’ont fait. Ça fonctionnait. On sait que c’est un modèle qui marche; une fois qu’il est bâti, c’est autosuffisant. C’est une coopérative qui fonctionne, mais on est fermé à cette idée-là. Pourquoi? Ça existe; ça marche. On sait qu’il y a du succès : il y a des modèles qui sont là.

Mais quand tu penses que dans les régions comme la nôtre, dans le Nord, quand on a déjà une pénurie de maisons juste pour les jeunes couples et tout ça, mais qu’on a en plus de ça—quand on parle de « supportive housing », il y a des familles qui déménagent. Elles s’en vont dans les villes pour être capables d’avoir des services, parce qu’il n’y en a pas. Il y a des attentes de trois à cinq ans. Trouvez-vous que c’est normal? Moi, je ne trouve pas que c’est normal.

C’est là que le gouvernement doit rentrer en fonction pour aider à répondre à ce besoin-là, parce que le privé le dit, eux autres mêmes, qu’ils ne sont pas là : « On ne sera pas capable de répondre à tout le besoin. » Mais on l’a déjà fait, comme gouvernement, y compris les conservateurs. On a une obligation de le faire pour répondre aux besoins des communautés comme le Nord.

Je pense à la famille qui a déménagé à Cochrane juste pour leur garçon qui était autiste. Il a fini l’école. Il était un adulte—pas de place. Ils ont vendu leur maison, et ont pris une chance de déménager à Cochrane pour trouver un placement pour leur garçon. Ils regardaient même Ottawa. Ils ne voulaient pas déménager. Ils voulaient juste de la place.

Puis, si on avait une maison de sept à huit lits, ça répondrait aux besoins de la région. On est fermé à l’idée. On est fermé à l’idée, mais on passe un projet de loi pour se protéger, par exemple.

On a une obligation de faire beaucoup mieux que ça.

2608 words
  • Hear!
  • Rabble!
  • star_border